Elles étaient là à arracher mes parts
Anéanties de cette ivresse démente
Elles marchaient fièrement avec des entrailles chatoyantes
Que les murailles ne sauraient donner à leurs pierres
La flamme des torches incendiait des visages hilares
Le linceul ne se confiait qu’à la nuit sourde
Qui se repaissait de cette dépendance maladive
La danse des fous devient l’unique système,
Le sacrifié est l’unique soleil
Heureux du sort des uns, le monde se repose enfin
La fin des autres nourrit la peine épaisse d’une tour
Qui jamais ne piquera le ciel
On annonce le festin du Roi
Grandiose, la cape d’hermine efface l’excès de vie
Les fourbes mènent le pas
Autour de cette couronne d’or
Il approche de cette coupe vide
Trainant une jambe de plomb et de chair
Il honore de son poids les marches d’une citadelle
Qui ne cédera son soleil que pour la promesse d’un règne.
- Catherine, Spleeneuse
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