top of page
Photo du rédacteurZolnichka

L'autel des sacrifiés

Elles étaient là à arracher mes parts

Anéanties de cette ivresse démente

Elles marchaient fièrement avec des entrailles chatoyantes

Que les murailles ne sauraient donner à leurs pierres

La flamme des torches incendiait des visages hilares

Le linceul ne se confiait qu’à la nuit sourde

Qui se repaissait de cette dépendance maladive

La danse des fous devient l’unique système,

Le sacrifié est l’unique soleil

Heureux du sort des uns, le monde se repose enfin

La fin des autres nourrit la peine épaisse d’une tour

Qui jamais ne piquera le ciel

On annonce le festin du Roi

Grandiose, la cape d’hermine efface l’excès de vie

Les fourbes mènent le pas

Autour de cette couronne d’or


Il approche de cette coupe vide

Trainant une jambe de plomb et de chair

Il honore de son poids les marches d’une citadelle

Qui ne cédera son soleil que pour la promesse d’un règne.


- Catherine, Spleeneuse

 

Retrouvez d'autres oeuvres originales de Nouveau Spleen sur Short-Edition !


Soutenez-nous sur Ulule en appuyant sur le bouton juste ici


Comments


bottom of page